Micro-entreprise ou SASU : quel statut choisir ?

Si vous vous lancez aujourd’hui dans l’entreprenariat, sachez que vous avez la possibilité de choisir entre plusieurs statuts d’entreprise. Cependant, on constate un fort intérêt des Français pour la micro-entreprise ou la SASU. Cette tendance s’explique par les avantages proposés par ces deux types de sociétés. Laquelle des deux options est la plus intéressante pour vous ? Notre équipe de rédaction s’est livrée à une étude comparative pour vous aider à choisir.

Pourquoi créer une micro-entreprise ?

Si la création d’une SASU nécessite l’accomplissement de certaines formalités, notez que ce type d’entreprise peut être créée et gérée facilement. Pour son lancement, il est important de déterminer à l’avance toutes les caractéristiques de la société. Cela comprend notamment le nom, l’adresse, l’activité et le montant du capital. Ensuite, il faut procéder à la rédaction d’un projet de statuts. Une fois cela fait, il est nécessaire d’ouvrir un compte bancaire pour le dépôt du capital social.

A découvrir également : Job de rêve : comment trouver un travail en Bretagne ?

Pour savoir comment créer sa micro-entreprise, il est recommandé de faire appel à un expert ou de consulter des sites spécialisés dans l’aide aux entreprises. Vous pourrez également accomplir certaines de vos démarches en ligne.

De plus, vous devez faire la publication dans un journal d’annonces légales. Cela signifie que vous informez les tiers de la création de votre société. Cette étape peut être très avantageuse, en plus d’être obligatoire. En effet, elle permet à de potentiels clients de prendre connaissance de l’existence de votre entreprise. Cela permet donc à votre marque de se faire connaître dès sa création, ce qui est un atout non négligeable. Une fois cette étape réalisée, il ne vous reste plus qu’à faire immatriculer la société auprès du CFE (Centre de Formalités des Entreprises).

A voir aussi : Comment trouver un emploi à Nantes ?

Optez pour une création et une gestion facile de la société

Pour la micro-entreprise, il suffit d’un formulaire Cerfa PO micro-entrepreneur disponible en ligne. Vous devez également produire un justificatif d’identité. Ainsi, ce type d’entreprise est plus facile à créer qu’une SASU. De plus, elle n’exige la tenue d’aucune comptabilité. Cela offre une gestion plus simple. Les obligations se limitent donc à la tenue d’un livre de recettes et l’établissement de factures. Cela vous servira pour la déclaration de votre chiffre d’affaires. Par ailleurs, en cas de cessation d’activité, un simple formulaire P4 est suffisant pour effectuer la procédure.

création d'entreprise, micro-entreprise

Créez une micro-entreprise à peu de frais

Si créer une SASU peut entraîner jusqu’à 200 euros de frais, il faut savoir que le micro-entreprise nécessite moins de fonds pour sa création. D’ailleurs, la création à proprement parler est gratuite, à moins que vous ne soyez un agent commercial. De plus, le fonctionnement de ce type d’entreprise ne requiert pas beaucoup de d’argent.

Cela s’explique notamment par le fait que les services d’un expert-comptable ne sont pas requis. De plus, il n’est pas nécessaire de disposer d’un compte bancaire, et l’entreprise peut bénéficier d’une exonération de contribution foncière. Vous pouvez ajouter à cela l’absence de fiches de paie à établir. Notez aussi que le coût de la fermeture d’une micro-entreprise est quasi nul.

Bénéficiez d’avantages fiscaux non négligeables

Il faut savoir qu’une SASU est soumise au régime des bénéfices industriels et commerciaux, contrairement à une micro-entreprise. En effet, celle-ci peut bénéficier d’un abattement forfaitaire pouvant s’élever à 71 %, 50 % et 34 % selon les montants de recettes déclarés.

De plus, en optant pour une micro-entreprise, vous faites également le choix d’un versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Toutefois, cela demeure soumis au respect de conditions spécifiques. Vous pouvez donc vous acquitter de façon immédiate et définitive de vos obligations fiscales, avec un taux intéressant (entre 1 % et 2%). En ce qui concerne les SASU, sachez que les dividendes peuvent être imposées avec un taux de 30 % et les rémunération avec un taux pouvant atteindre 40 %.

Quels sont les avantages d’une création de SASU ?

Si la micro-entreprise semble être une meilleure option, il faut savoir que la SASU présente aussi son lot d’avantages. Comme nous l’avons vu, la micro-entreprise est soumise à l’impôt sur les revenus, tandis que la SASU est relève de l’impôt sur les sociétés. Cependant, il faut noter que l’associé unique de la SASU peut temporairement choisir le régime de l’IR. Puisque vous êtes président associé unique, votre rémunération sera imposée proportionnellement au montant que vous avez perçu (cela comprend aussi les dividendes).

À titre de comparaison, si vous optez pour une micro-entreprise, vous êtes dans l’obligation de déclarer les recettes brutes de la société. Par la suite, le fisc pratique un abattement. De plus, il soumet le reliquat à un barème progressif de l’IRPP. Le montant de l’impôt vous sera prélevé, bien que vous n’ayez pas nécessairement perçus la totalité des bénéfices.

Intégrez plus tard de nouveaux associés à la société

Contrairement à la micro-entreprise qui interdit l’intégration de nouveaux associés, la SASU permet d’ajouter de nouveaux acteurs à votre société. Pour cela, elle cessera d’être une société unipersonnelle et deviendra pluripersonnelle. Cela ne changera pas grand-chose pour la société, étant donné que le Code du commerce ne prévoit pas sa dissolution. La société continue donc d’être une personne morale. En outre, le changement n’entraîne pas non plus de modifications d’ordre juridique, fiscale ou comptable.

Création de société, SASU, micro-entreprise

Protégez vos biens personnels avec une SASU

Certes, pour une micro-entreprise, la résidence principale est insaisissable. De plus, le micro-entrepreneur a la possibilité de choisir le régime de l’EIRL pour mettre à l’abri ses biens personnels des créanciers. Il est important de bien séparer les biens de l’entreprise du patrimoine personnel de l’associé unique. De plus, il est nécessaire de remplir une déclaration d’insaisissabilité, afin de protéger ses biens personnels. Ce statut offre donc une bonne protection.

Toutefois, sachez que le statut de SASU offre une protection plus intéressante. En effet, la responsabilité de l’associé unique se limita au montant de ses apports en numéraire. De ce fait, en cas dettes, il ne perdra que le montant de sa part dans le capital de départ. Néanmoins, il importe de noter qu’en cas de faute de gestion de la part de l’associé unique, ce principe n’est pas applicable. Il en est de même si l’associé unique est aussi président. Dans ces situations-là, ses biens personnels ne sont plus à l’abri.

Profitez des dividendes et des allocations de chômage cumulables

Comme vous le savez à présent, la micro-entreprise est soumise au régime fiscal de l’impôt sur les revenus. Ainsi, le micro-entrepreneur est tenu d’effectuer la déclaration de son chiffre d’affaires à L’URSSAF. Celle-ci procède ensuite au calcul des cotisations, en appliquant un taux proportionnel. Ce dernier varie de 12,80 % à 22 %, en fonction de l’activité de votre entreprise. Par conséquent, étant donné que le micro-entrepreneur doit déclarer le montant qu’il a perçu au cours de l’année d’exercice, il est possible que ses indemnités diminuent de façon importante.

En revanche, la situation est différente si vous optez pour une SASU. Étant donné que vous pouvez être à la fois associé unique et président, vous avez droit aux dividendes et à une rémunération. La rémunération est soumise aux cotisations sociales, ce qui signifie qu’elle a un impact non négligeable sur l’aide au retour à l’emploi. Quant aux dividendes, notez qu’elles n’ont pas d’incidence. Ainsi, vous pouvez être rémunéré sous forme de dividendes, mais également bénéficiez d’allocations chômage. Cependant, vous devez noter qu’il n’est pas recommandé de privilégier les dividendes sur la rémunération. En effet, il faut se rappeler que seule cette dernière peut vous assurer une protection sociale.